La présidente sud-coréenne et son homologue chinois ont dénoncé le penchant révisionniste du Japon. Park Geun-hye et Xi Jinping ont fait part de leurs préoccupations au cours d'un déjeuner hier en marge de la visite d'Etat de 24 heures à Séoul du numéro un chinois. 
 
Tout d'abord, les deux leaders ont tenu à indiquer que d’autres pays s'inquiétaient aussi de la tentative du Japon d'élargir son droit à l'autodéfense collective, en ajoutant que même plus de la moitié de ses citoyens ne voyaient pas d'un bon oeil cette initiative militaire renouvelée. Ils ont ainsi appelé Tokyo à poursuivre de façon transparente une politique de défense et de sécurité conforme à sa Constitution pacifiste.
 
Park et Xi se sont aussi déclarés inquiets du fait que le Japon semblait essayer de porter atteinte à la déclaration de Kono et de la minimiser, alors que ce dernier avait déclaré respecter cette déclaration reconnaissant l'enrôlement forcé des femmes de réconforts par les soldats impériaux au cours de la Seconde guerre mondiale.
 
Dans ce contexte, les deux chefs d'Etat ont convenu d'accorder une plus large coopération aux recherches conjointes sur l'esclavage sexuel ainsi qu'à l'approche des archives en la matière. 
 
Park et Xi n'ont pas manqué d'ailleurs d'évoquer le rapprochement du Japon avec la Corée du Nord en levant une partie de ses sanctions contre Pyongyang. Ils ont averti qu'une fois mal traitées, ces mesures risqueraient de rompre une entraide internationale en faveur du règlement du dossier nucléaire nord-coréen.
 
Par rapport à leur tête-à-tête du jeudi, les leaders sud-coréen et chinois ont ainsi affiché leur ferme volonté de ne pas baisser les bras face au droitisme brutal du gouvernement de Shinzo Abe.