L’affaire de l’article du journal japonais Sankei Shimbun sur la vie privée de la présidente sud-coréenne semble dégénérer en conflit diplomatique entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie sud-coréenne Yun Byung-se s’est entretenu samedi en Birmanie avec son homologue nippon Fumio Kishida en marge du Forum régional de l’Asean. A cette occasion, Yun a vigoureusement protesté contre l’article qui a suscité un tollé général en Corée du Sud. Il a alors manifesté ses profonds regrets concernant l’article qui, selon lui, a diffamé la chef de l’Etat sud-coréen.

Pour sa part, Kishida lui a demandé de faire preuve de retenue, en défendant la liberté de la presse.

Petit rappel des faits : le Sankei Shimbun, un quotidien d’extrême droite, a publié le 3 août dans son édition en ligne un article dans lequel il a soulevé un soupçon non fondé sur ce qu’a fait la présidente sud-coréenne dans la journée du 16 avril, la date à laquelle le ferry Sewol a fait naufrage.

Citant des rumeurs qui circulaient dans les milieux boursiers, le journal a alors rapporté que Park Geun-hye ne se trouvait pas ce jour-là à la Cheongwadae, le palais présidentiel, pendant environ sept heures pour rencontrer à l’extérieur un homme du nom de Chung, considéré comme un de ses anciens proches.

La Cheongwadae a aussitôt confirmé que Park Geun-hye se trouvait bien au palais présidentiel tout au long de cette journée. Elle a également annoncé qu’elle allait réagir fermement à l’article qu’elle qualifiait de provocant et malveillant.

On craint que cette affaire n'empoisonne davantage les relations entre les deux pays, qui restent refroidies par la question de la perception de l’histoire coloniale.