La présidente sud-coréenne a exprimé son souhait que le dossier des ex-esclaves sexuelles sud-coréennes par les soldats impériaux japonais durant la Seconde guerre mondiale soit réglé le plus tôt possible.

Park Geun-hye a fait cette remarque alors qu'elle recevait hier à sa résidence présidentielle le sénateur américain Mike Honda. Elle a affirmé que le dossier des femmes de réconfort reflétait une question de valeur universelle sur les droits des femmes et qu'il faisait l'objet d'affaire du présent et du futur, et non du passé.

Pour la chef de l'Etat sud-coréen, cette question est d'autant plus urgente que les victimes disparaissent rapidement les unes après les autres. En effet, en 2007, plus de 120 victimes sud-coréennes étaient en vie mais depuis, le nombre a été réduit à 55 dont l'âge moyen s'élève à 88 ans. Du coup, elle a souligné qu'il s'agissait pour le pays de restaurer l'honneur de ces victimes avant leur mort.

A son tour, Honda a déclaré que le Japon devrait reconnaître sa responsabilité sur cette question et que la justice pour les victimes devait être réalisée en faveur de la réconciliation dans la région d'Asie-Pacifique.

Mike Honda, qui est d'origine japonaise, est connu pour être très critique vis-à-vis de la position politique de Tokyo sur son refus de reconnaître les atrocités commises par l'armé japonaise dans le passé. En 2006 et en 2007, il avait mené des efforts pour passer une résolution condamnant l'esclavage sexuel du Japon à la Chambre des représentants américaine.

Ce n'est pas tout. Le sénateur a dénoncé dans plusieurs déclarations le manque de conscience du gouvernement japonais sur l'Histoire et son penchant nationaliste.