Une délégation d’entrepreneurs sud-coréens qui délocalisent leur production sur le site industriel de Gaeseong au Nord y est allée hier pour se concerter avec le Nord sur le dossier épineux de la revalorisation des salaires des travailleurs nord-coréens là-bas.
Aussitôt après ces discussions, les autorités des deux Corées, en charge de la gestion du complexe, y ont tenu une réunion consacrée à ce sujet. Il s’agit de leur premier contact du genre.
Si l’on en croit le porte-parole du ministère sud-coréen de la Réunification, Séoul a tenté de trouver un compromis, sans succès. Le Nord a campé sur sa position, c’est-à-dire que la question liée à la révision du code de travail sur le site est celle de sa souveraineté.
Pour sa part, le Sud a réaffirmé que c’est une affaire à résoudre à travers les concertations intercoréennes. Les deux parties ne sont donc pas parvenues à aplanir leurs différends. Séoul envisage cependant de reprendre contact avec l’Etat communiste.
Pour rappel : en février, le régime de Kim Jong-un a annoncé sa décision unilatérale de faire passer de 70,35 actuellement à 74 dollars la rémunération minimum mensuelle de ses ouvriers de Gaeseong à compter de mars, soit une hausse de 5,18 %.
Le temps presse donc. Les entreprises sud-coréennes doivent leur payer les salaires de mars entre le 10 et le 20 avril.