Le gouvernement sud-coréen vient d'annoncer qu'il suspendrait complètement le parc industriel intercoréen de Gaeseong en territoire nord-coréen, en représailles du 4e essai nucléaire de la Corée du Nord ainsi que de son récent lencement de fusée à longue portée.
Cette annonce a été faite par le ministre de la Réunification, lors d'un point de presse organisé en urgence en fin d'apèrs-midi. Selon Hong Yong-pyo, la décision de Séoul d'arrêter l'opération de ce site, le dernier symbole de réconciliation intercoréenne, consiste à faire payer le prix sévère au régime qui ne cesse de défier la communauté internationale.
Le ministre a tenu à souligner que le Sud ne baisserait pas les bras et ne fermerait non plus les yeux, alors que le Nord se livre sans répit à son programme d'armements nucléaire et balistique tout en recourant à tous les moyens possibles et ce au mépris de l'existence de son peuple.
Le gouvernement de Park Geun-hye ne tardera pas à ouvrir une cellule d'urgence au sein du ministère de la Réunification. Il envisage de retirer à partir de demain les sud-Coréens en activités à Gaeseong. A l'heure actuelle, 184 entrepreneurs et employés séjournent dans la zone près de la frontière intercoréenne en raion des fêtes du Nouvel an lunaire. Un nombre qui était censé être réduit à 500 contre 650 actuellement, dans le sillage des provocations récurrentes du pays communiste. A l'exception du personnel chargé de préparer le retrait, tout accès au Nord sera strictement interdit.
En parallèle, Séoul mettra en place une série de mesures visant à minimiser les éventuelles pertes financières d'un total de 124 entreprises sud-coréennes qui font travailler plus de 54 000 nord-Coréens. Inauguré en 2004, le complexe constituait ainsi une source indéniable de revenus pour le régime de Pyongyang. Il s'agit donc de la mesure la plus dure du gouvernement de Park Geun-hye contre le régime de Kim Jong-un.
Ce n'est pas tout. Le Sud se penche sur la coupure d'électricité et d'eau à Gaeseong en vertu de son plan de gestion en cas d'urgence. A compter de demain, le suivi de l'arrêt de l'exploitation du parc sera mis à la table des négociations avec le Nord.