46 jours après sa création, le Parti du peuple a fini par former un groupe parlementaire. Cette deuxième formation de l'opposition a en effet réussi à attirer dans ses rangs 21 députés. En Corée du Sud, 20 élus sont nécessaires pour créer un caucus dans l'hémicycle.
Petit rappel : C’est Ahn Cheol-soo, ex-cofondateur de l'UDNP rebaptisé le Minjoo, qui est à l’origine du parti. Il a claqué la porte de cette première force d’opposition en décembre dernier. Depuis, plusieurs parlementaires, frondeurs du Minjoo, ont rejoint ce nouveau parti qui se veut centriste et réformiste.
La nouvelle formation peut désormais bénéficier de plusieurs prérogatives. Elle va recevoir, par exemple, une subvention de 4,6 milliards de wons, soit environ 3,5 millions d'euros pour financer les élections. Elle bénéficie également d’un droit de négociation à l'Assemblée nationale par le biais d'un rapporteur affecté à chacune des 16 commissions permanentes de l'Assemblée nationale, et de modifier leur composition.
Par ailleurs, le président du groupe parlementaire peut participer aux commissions chargées du renseignement et de la gestion. Il aura ainsi le droit à prononcer un discours en tant que représentant des parlementaires de son parti.
Pourtant, il est peu probable que le Parti du peuple puisse faire valoir de tels droits au sein des commissions parlementaires à la veille des législatives prévues le 13 avril prochain.