Depuis que 13 employés d'un restaurant nord-coréen en Chine ont fait défection en Corée du Sud au début de ce mois, Pyongyang ne cesse d'avancer qu'il s'agit d'un enlèvement et de réclamer leur rapatriement. Pour appuyer ses prétentions, il mobilise divers moyens.
 
Avant hier, la chaîne américaine CNN a diffusé une interview des collègues de ces transfuges. Celles-ci ont affirmé qu'il s'agissait d'un kidnapping organisé par Séoul avec la complicité du gérant du restaurant. Et hier, le pays communiste a joué sur la fibre familiale.
 
La Croix-Rouge nord-coréenne a en effet demandé d'organiser une rencontre entre les réfugiées en question et leurs familles. Dans un communiqué publié par son porte-parole, cet entité a précisé que ces retrouvailles pourraient avoir lieu au village de la trêve de Panmunjom, situé à cheval sur la frontière intercoréenne, et même à Séoul, si nécessaire.
 
Le gouvernement sud-coréen a rejeté de nouveau en bloc toutes ces revendications nord-coréennes. Selon un responsable du ministère de la Réunification, l’accusation d'enlèvement ne mérite même pas de commentaire, puisque ces 13 employés ont fui le régime de Kim Jong-un de leur plein gré.
 
Quant à la proposition de la Croix-Rouge nord-coréenne, le ministère a indiqué que non seulement les intéressés ne le souhaitaient pas, mais aussi qu’une telle démarche n’est pas conforme aux coutumes internationales sur la question humanitaire.