Après avoir trouvé un compromis sur le dossier des femmes de réconfort en décembre dernier, les gouvernements sud-coréen et japonais poursuivent leurs consultations en vue de sa mise en œuvre.
Dans le cadre de cet accord, Tokyo s'est engagé à verser un milliard de yens, soit environ 8 millions d'euros, pour dédommager ces victimes survivantes de l'esclavage sexuel perpétré par l'armée impériale nippone durant la Seconde guerre mondiale. De son côté, Séoul doit s'occuper de la création d'une fondation chargée de gérer ce fonds.
Dans ce contexte, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé hier préparer la création d'une commission chargée d’établir les bases de cette fondation. Selon son porte-parole, le ministère a échangé sur ce projet avant-hier avec les autorités japonaises lors d'une réunion régulière de haut niveau sur ce dossier sensible. D'après le diplomate sud-coréen, le gouvernement consulte actuellement les intéressés ainsi que les associations concernées avant de définir les modalités concrètes de cette entité.
De son côté, le quotidien nippon Asahi Shimbun a rapporté jeudi que la commission en question pourrait être lancée dès la fin de ce mois en citant des sources diplomatiques de Séoul et Tokyo. Selon le journal, La Corée du Sud a mis sur pied en début d'année un task force civil à cet effet. Présidée par l'ancien chef de la diplomatie sud-coréenne, Yu Myung-hwan, cette cellule comprendrait une dizaine d'experts civils.