La présidente de la République a invité hier à un déjeuner à la Maison bleue les rédacteurs en chef de 46 journaux et télévisions du pays. C’est une rencontre de communication organisée pour la première fois en trois ans et depuis les législatives du 13 avril suite auxquelles le Saenuri, dont elle est issue, a perdu sa majorité au Parlement. Aujourd’hui on en sait beaucoup plus sur les engagements qu’elle a pris devant ces journalistes.
Consciente sans doute du fait que beaucoup pointent du doigt son défaut de communication, plus particulièrement avec l’opposition, Park Geun-hye a promis de recevoir ses patrons aussi. La chef de l’Etat a en effet annoncé qu’elle allait rencontrer très prochainement les chefs du Saenuri et des deux principales formations de l’opposition, le Minjoo et le Parti du peuple. Elle est allée plus loin pour annoncer qu’elle envisagerait de les voir régulièrement.
Selon elle, le nouveau paysage politique créé par le scrutin, c’est-à-dire « le parti au pouvoir minoritaire face à l’opposition majoritaire » témoigne de l’opinion des sud-Coréens. Les trois forces politiques devront désormais coopérer et mener des réformes. Cela dit, il sera difficile de former un gouvernement de coalition avec l’opposition, de réviser la Constitution ou de procéder à un remaniement ministériel juste pour tenter un changement de situation. Pour fonder ses explications, la dirigeante s’est basée sur le nucléaire nord-coréen et le ralentissement économique, entre autres.
Justement à propos de l’économie, l’occupante de la Cheongwadae a affirmé qu’elle ferait en sorte que la version sud-coréenne de l’assouplissement quantitatif soit lancée en vue de revigorer l'activité économique.
Nombre d’autres sujets d’actualité ont également été évoqués. Il s’agit des opérations de restructurations, des impôts sur les sociétés, de l’éventuel nouvel essai nucléaire de Pyongyang ou de l’accord entre les gouvernements de Séoul et de Tokyo sur les femmes de réconfort.