Le Saenuri, le parti au pouvoir, a convoqué aujourd'hui à l'Assemblée nationale, une réunion d'urgence consacrée à la sécurité nationale, en présence des responsables des ministères et agences concernés.
D'abord, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que Séoul appliquerait les nouvelles sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu en concertation avec les pays voisins, si Pyongyang procédait à un autre essai nucléaire. Pour ce ministère, des résultats tangibles ont été obtenus en peu de temps depuis l'adoption d'une nouvelle résolution onusienne sanctionnant les essais nucléaire et balistique du pays communiste. Il s'agit notamment de l'interdiction de l'entrée des navires liés à la prolifération d’armes de destruction massive nord-coréennes aux ports des pays participant à ces mesures punitives, et de l'expulsion des diplomates nord-coréens impliqués dans des transactions illégales.
Quant au ministère de la Réunification, il restera intransigeant quant à son principe de « dénucléarisation » de la péninsule, en cas d'offre d'une négociation intercoréenne par Pyongyang au lendemain de son congrès du Parti des travailleurs. Tant que le pays communiste n’affiche pas la volonté sincère de se dénucléariser, il fera l'objet d'une plus lourde pression de la communauté internationale.
Pour sa part, le parti présidentiel propose de rendre opérationnel un comité consultatif en matière de sécurité nationale entre le gouvernement et les forces politiques au pouvoir comme de l'opposition. L’enjeu est de conjuguer leurs efforts alors que le pays fait face à une crise économique et sécuritaire.