La crise interne fait rage au Saenuri après sa cuisante défaite aux élections législatives du mois dernier.
En plein remue-ménage, ce parti conservateur de la présidente Park Geun-hye est parvenu à composer son comité d’urgence qui doit préparer la convention nationale au cours de laquelle il élira ses nouveaux dirigeants. Le patron de son groupe au Parlement, Chung Jin-suk, devait cumuler les fonctions en devenant aussi son chef.
Le parti au pouvoir a également mis en place un comité d’innovation en charge de le rénover avec à sa tête un de ses députés réformistes, en l’occurrence Kim Yong-tae, élu pour un troisième mandat.
Avant que ces deux comités ne soient à pied d’œuvre, ils doivent être approuvés par la commission nationale et la commission nationale permanente. Pour cela, celles-ci devaient se réunir hier, mais en vain, faute de quorum suffisant. Leurs membres fidèles à la présidente Park Geun-hye ont boycotté la réunion afin de manifester leur mécontentement. Selon eux, le nouveau président du groupe parlementaire, Chung Jin-suk, a composé les deux comités de ceux qui sont majoritairement de la faction des « non-fidèles » de la chef de l’Etat.
Chung et Kim y ont aussitôt réagi violemment. Le premier a même parlé d’un « terrorisme-kamikaze » de l’entourage de Park. Le second a déclaré qu’il renoncerait à diriger le comité d’innovation.
Ces deux principaux courants du Saenuri se rejettent la responsabilité l’un sur l’autre.