La Commission de défense nationale de la Corée du Nord a publié hier une lettre ouverte dans laquelle elle appelle Séoul à répondre sans délai à sa proposition d’organiser les pourparlers militaires intercoréens évoqués par son leader Kim Jong-un lors du 7e congrès du Parti des travailleurs qui s’est déroulé du 6 au 9 mai derniers. Elle a fait valoir que cette proposition offre « le meilleur moyen » d’assurer la paix et la sécurité du peuple coréen.
Le ministère sud-coréen de la Défense a coupé court à une telle possibilité en accusant Pyongyang de mauvaise foi. D’après lui, cette initiative relève d’« une pure propagande ».
Même son de cloche chez les autorités militaires sud-coréennes qui ont pointé du doigt le manque de sincérité d’une telle démarche, notamment en ce que la Corée du Nord s’est proclamé être un pays détenteur d’armes nucléaires tout en continuant de refuser sa dénucléarisation. Et elles ont réaffirmé la position de Séoul : avant de proposer une rencontre militaire nord-sud, le royaume ermite devrait montrer des changements concrets pour la dénucléarisation, une condition préalable à tout dialogue gouvernemental.