Alors que l’exécutif a décidé d'opposer le veto à la loi révisée sur l'Assemblée nationale, la classe politique s'est montrée divisée.
 
Le Saenuri, le parti présidentiel, a défendu cette décision. Selon la formation conservatrice, il s'agirait d'une des prérogatives incontestables du président de la République. Elle a également affirmé qu’il n'est pas approprié de réexaminer le texte à la prochaine législature qui débute la semaine prochaine, alors qu'il a été adopté par les élus sortants.
 
En revanche, tous les partis de l'opposition ont dénoncé d'une seule voix le refus du gouvernement. Le président du groupe parlementaire du Minjoo, Woo Sang-ho, a convoqué d'urgence une conférence de presse pour condamner « une violation du principe de séparation des pouvoirs et une grave atteinte au droit des députés qui remet en cause la démocratie parlementaire ». Même constat pour son homologue du parti du Peuple, le deuxième parti d'opposition. Park Jie-won a reproché à l'exécutif d'avoir « détruit l'esprit de coopération ». Le parti de la Justice, une formation progressiste, est sur la même longueur d'onde.
 
Par conséquent, les trois formations d'opposition ont convenu de faire en sorte que le projet soit voté de nouveau au cours de la 20e législature.

De son côté, le président sortant de l'Assemblée nationale, Chung Ui-hwa s'est dit affligé en déplorant « un argument incompréhensible » de l'administration.