Coup d’envoi hier du travail du comité de préparation de la création d’une fondation pour venir en aide aux « wianbus », ces femmes, majoritairement coréennes, qui ont été contraintes de se prostituer pour les soldats de l’armée impériale nippone pendant la Seconde guerre mondiale.
 
C’est le professeur Mme Kim Tae-hyun de l’université féminine de Songshin à Séoul qui dirigera le comité qui compte un total de 11 membres : spécialistes de la question nippone, anciens diplomates et magistrats.
 
Dans une conférence de presse, Kim a annoncé les grandes lignes de la mission du futur établissement. Il s’agit d’écouter ces victimes du système d’esclavage sexuel une à une pour leur accorder une aide personnalisée.
 
Le coup d’envoi est lancé. Mais il y a encore beaucoup de problèmes à régler. Des voix continuent de s’élever contre la création même de la fondation. Elles demandent au Japon d’assumer ses responsabilités juridiques. La nature de l’argent que le gouvernement de Tokyo a promis de verser à la fondation, soit 1 milliard de yens, fait débat aussi. Le gouvernement de Séoul le qualifie de dédommagement, tandis que la patronne du comité parle de la « guérison des cicatrices ».
 
Tokyo peut aussi renouveler sa demande de longue date sur le retrait de la statue d’une jeune fille représentant une femme de réconfort, dressée en face de l’ambassade du Japon à Séoul.  
 
Pour rappel : les gouvernements sud-coréen et japonais ont conclu en décembre dernier un accord pour régler le contentieux sur les victimes. Ce pacte prévoit notamment le lancement de la fondation en question.