L’immunité parlementaire continue de faire débat au sein de la classe politique sud-coréenne. Après l’inviolabilité des députés, c’est au tour de leur irresponsabilité pour les propos tenus dans l’hémicycle d’être dans le collimateur.
C’est une fausse révélation du député Cho Eung-chun du Minjoo qui a déclenché le débat. Lorsque lui et ses collègues se sont fait briefer par la Cour suprême sur ses actions, il a soupçonné un membre de sa commission en charge de la détermination de la peine de harcèlement sexuel. Cela s’est avéré faux. Cho s’en est excusé, mais ses propos ont été sévèrement critiqués par l’opinion publique. Du coup, la levée de l’immunité fonctionnelle des parlementaires est de nouveau demandée.
Le chef du groupe du Saenuri au pouvoir à l’Assemblée nationale s’y est prononcé favorable, tandis que son homologue du Minjoo n’est pas du même avis. Le patron intérimaire de cette première formation de l’opposition, Kim Chong-in, se borne pour l’heure à demander à tous les élus du parti de faire attention à leurs actes et paroles.
Quant au chef par intérim du Parti du peuple, la troisième force politique, a indiqué qu’il faudrait mettre en place un système institutionnel qui permettra au comité d’éthique de faire prendre la responsabilité aux auteurs de fausses révélations. Le président du Parlement Chung Sye-kyun a lui aussi soulevé la nécessité d’adapter la disposition du statut des élus aux attentes de leurs électeurs.