Les députés ont entamé aujourd'hui les investigations sur le scandale sanitaire des désinfectants pour humidificateur tueurs. Objectif : éclaircir l'affaire et dédommager les victimes. Hier, le plan de l'enquête a été adopté à l'unanimité lors d'une session plénière à l'Assemblée nationale.
 
Il s'agit de la première enquête parlementaire depuis le lancement de la 20e législature le 30 mai dernier. La commission ad hoc chargée du dossier mènera des investigations sur place ainsi que des auditions parlementaires d'ici 90 jours.
 
Dans sa ligne de mire se trouvent notamment les fabricants et les distributeurs qui ont commercialisé les produits incriminés dont la filiale sud-coréenne de l’entreprise britannique Reckitt Benckiser et la chaîne d'hypermarchés sud-coréenne Homeplus. L'enquête vise également des organes gouvernementaux, à savoir, le cabinet du Premier ministre chargé de coordonner les affaires de l’Etat, le ministre de la Santé et du Bien-être, et celui de l'Environnement.
 
Quant au ministère de la Justice et au Parquet, les partis au pouvoir et de l'opposition ont finalement convenu de les exclure de l'enquête pour le moment mais de discuter ultérieurement de la nécessité de les interroger au fur et à mesure de l’avancée des investigations.
 
Pourtant, les deux camps devraient vraisemblablement afficher des positions différentes en ce qui concerne, entre autres, la désignation des témoins pour les auditions tout au long de l'enquête.