La démographie menace aussi la Corée du Sud. La natalité continue de s’effondrer et la population de vieillir. Afin de faire face à ce défi, le Parlement se retrousse les manches. Il vient de mettre en place une commission ad hoc en charge de cette transition démographique.
La commission s’est réunie hier pour la première fois. Comme prévu, la députée Na Kyung-won du Saenuri au pouvoir, a été désignée à sa tête.
A la réunion, étaient également présents plusieurs ministres concernés par le dossier dont celui de la Santé et du Bien-être social Chung Chin-youb. L’un des membres de la commission, en l’occurrence le député du Saenuri Kim Hack-yong, a alors remis en cause les mesures gouvernementales. Selon lui, ces dix dernières années, l’exécutif a débloqué 150 000 milliards de wons soit environ 120 milliards d'euros, pour lutter contre la faible natalité et le vieillissement de la population. Mais la situation ne s’est pas améliorée. Du coup, il a préconisé que la présidente de la République crée un ministère en charge du dossier.
Chung a avoué que le pays a commencé à réagir seulement en 2005, 20 ans après que la baisse de la natalité a débuté. Et d’ajouter qu’un remède pourra toutefois être trouvé si les efforts se conjuguent.
En dépit de ses affirmations, la présidente de la commission a, elle aussi, épinglé les mesures prises par le gouvernement depuis dix ans, en évoquant le fait que depuis, seulement 400 000 bébés environ sont nés par an.
Son collègue du Minjoo, la première formation de l’opposition, Park Byung-suk, a quant à lui souligné l’importance de la continuité de ces mesures même après l’alternance politique.