Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se et son homologue japonais Fumio Kishida se sont rencontrés aujourd'hui à Vientiane au Laos, en marge du Forum régional sur la sécurité de l'Asean, l'Association des nations du sud-est asiatique. 
 
Lors de cette discussion, les deux ministres se sont notamment engagés à coopérer sur le dossier nucléaire nord-coréen. Ils ont également échangé au sujet des « femmes de réconfort », en particulier sur l'apport japonais d'1 milliard de yens, soit plus de 8,5 millions d’euros, à la fondation pour l'aide aux « wianbus », qui sera officiellement lancée le 28 juillet prochain.
 
Pour rappel, le terme « wianbus » désigne les Coréennes forcées de se soumettre à l'esclavage sexuel de l'armée impériale nippone durant la Seconde guerre mondiale.
 
Yun Byung-se a également rencontré hier son homologue chinois Wang Yi, toujours en marge de ce rassemblement international. Cette réunion qui a duré une heure, constitue le premier dialogue de haut niveau entre les deux pays depuis la décision sud-coréano-américaine d'installer le système américain de défense antimissile à haute altitude (THAAD) sur la péninsule coréenne.
 
Après avoir exprimé son inquiétude, Wang s’est dit prêt à connaître les mesures qui seront prises par la Corée du Sud afin de maintenir ses relations avec Pékin.
 
Le chef de la diplomatie sud-coréenne a répondu que le THAAD était un moyen d’autodéfense efficace contre les menaces nucléaires nord-coréennes, sans viser de pays tiers. 
 
A son tour, son homologue chinois a fait état de sa volonté ferme de mener à bien la résolution onusienne récemment prise, afin de sanctionner les essais nucléaire et balistique de Pyongyang. Il a ensuite ajouté qu'il pourrait rencontrer son homologue nord-coréen Ri Yong-ho.