On reparle des « wianbus », ces femmes, majoritairement coréennes, qui ont été contraintes de se prostituer pour l’armée impériale japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.
 
Séoul et Tokyo viennent de s’entendre sur les projets concrets de la fondation pour l’aide aux victimes de ces abus sexuels. Une fondation qui a été mise en place fin juillet en Corée du Sud dans le cadre d’un accord bilatéral sur cette épineuse question conclu en décembre 2015. Le Japon a alors accepté d’y verser 1 milliard de yens.
 
A ce propos, le quotidien nippon Asahi a affirmé aujourd’hui que les deux voisins étaient « fort conscients de la nécessité d’y trouver une entente avant le 15 août, » la date anniversaire de la libération de la Corée du joug japonais. Selon le journal, c’est le pays du Matin clair qui a lancé le premier cette proposition et l’archipel l’a acceptée.
 
Les modalités de versement de l’argent restaient la principale pierre d’achoppement de leurs consultations. Mais les deux nations ont finalement décidé d’accorder une aide « ciblée et personnalisée » à chacune des victimes, comme l’a proposé Séoul. Ainsi, le versement du milliard de yens devra être achevé à la fin du mois.
 
Quant au quotidien Sankei, il a pointé du doigt le caractère expéditif et bâclé de cette entente. Selon le journal d’extrême droite, l’opinion publique japonaise réagira négativement, si le statut symbole des femmes de réconfort érigé devant l’ambassade du Japon à Séoul n'est pas retiré et si Séoul ne s’engage pas à remettre en cause le dossier de ces esclaves sexuels.