A l’Assemblée nationale, le bras de fer se poursuit entre le Saenuri, le parti au pouvoir, et l’opposition à propos du vote du projet d’additif au budget. Les deux camps avaient convenu de l’adopter, à l’origine hier. Mais ce ne fut pas le cas. En cause : un désaccord profond sur le choix des témoins à interroger dans le cadre d’une audition sur la crise qui touche les chantiers navals et l’industrie maritime.
Le Minjoo demande à entendre l’ancien ministre des Finances Choi Kyung-hwan et l’ex-premier secrétaire présidentiel à l’économie Ahn Jong-bum. Ces deux hommes, proches de Park Geun-hye, ont occupé leur poste, lorsque ces secteurs souffraient déjà de leur endettement. Pour cette première force de l’opposition, il est donc tout à fait légitime de les questionner sur les causes de ces difficultés.
Loin d’abonder dans ce sens, le Saenuri persiste à le fustiger. Le chef de son groupe parlementaire rejette la responsabilité notamment sur les élus intransigeants du Minjoo, qui selon lui cherchent uniquement à en faire leur cheval de bataille en vue de la présidentielle de l’année prochaine, au détriment du projet ou des préoccupations des sud-Coréens. Chung Jin-suk a alors affirmé qu’il était difficile de s’attendre à un Parlement productif.
Le Parti du peuple, la deuxième formation de l’opposition, tente alors de jouer les arbitres. Son chef de file Park Jie-won, qui dirige le parti par intérim, a en effet proposé de chercher un consensus tout en examinant le projet de budget, et en négociant en même temps la sélection de témoins.
Cela dit, les discussions s’annoncent difficiles. Certains craignent même que le texte ne soit abandonné. Cela n’était jamais arrivé dans l’histoire constitutionnelle du pays.