La tension remonte dans l’hémicycle. La première session ordinaire de la nouvelle Assemblée nationale a débuté hier. Mais elle a été bloquée dès le premier jour.
Le point de départ de cette tension : le discours d’ouverture de son président. Dans son allocution, Chung Sye-kyun s’en est pris à la Maison bleue et au gouvernement. Il a en effet affirmé que beaucoup de sud-Coréens peinent à comprendre la situation dans laquelle Woo Byung-woo, le premier secrétaire aux affaires civiles de Park Geun-hye, doit être interrogé par le Parquet, alors qu’il est toujours maintenu à son poste. Plusieurs soupçons de corruption pèsent sur ce conseiller présidentiel. Il a également fait part de son désaccord à l’attitude de l’exécutif à propos du déploiement du système antibalistique américain THAAD dans le pays.
Cela a aussitôt provoqué l’indignation du Saenuri, la formation présidentielle. Celle-ci a refusé tous les travaux parlementaires du jour. Elle est allée plus loin pour déposer un projet de résolution appelant son départ et pour porter plainte contre lui devant le comité d’éthique de l’Assemblée. Pour ses élus, Chung, qui est issu du Minjoo, la première force de l’opposition, n’a pas respecté son obligation de neutralité pour prendre parti pour l’opposition. Ils ont protesté jusqu’à tard la nuit à son bureau dans un climat électrique. Le numéro un de l’Assemblée leur a annoncé qu’il allait se pencher sur les mesures à prendre.