Une issue à la crise parlementaire semble de nouveau s’éloigner. Le Saenuri ne fléchit pas et durcit sa position. Il est en effet revenu sur la décision d’arrêter de boycotter l’audit des activités des ministères et des organismes publics, qui avait débuté lundi.
Hier après-midi, des membres et des adhérents de la formation présidentielle se sont rassemblés sur le perron de l’Assemblée nationale afin de réclamer le départ du président du Parlement Chung Sye-kyun. Et c’est au cours de cette manifestation que leur patron Lee Jung-hyun a annoncé le retour dans l’hémicycle.
Mais les élus du parti ont finalement désapprouvé cela en assemblée générale. Selon eux, Chung doit d’abord quitter le perchoir. Autres décisions prises, les dirigeants de la formation conservatrice vont rejoindre Lee dans sa grève de la faim. Et le Saenuri portera plainte contre Chung devant le Parquet pour avoir abusé de son autorité.
Cela dit, l’intéressé ne semble pas avoir l’intention de céder à leur pression. Lors d’une rencontre avec les correspondants de médias étrangers à Séoul, il a redit que la motion de censure contre le ministre de l’Agriculture Kim Jae-soo, à l’origine de la crise, avait été votée normalement, selon la loi sur le Parlement. Il ne voit donc aucune raison d’exprimer ses regrets.
L’opposition continue de s’en prendre au Saenuri. Ses principales forces envisagent même de demander à ses élus qui dirigent huit des 16 commissions permanentes de leur passer le droit de présider l’audit.