La Corée du Sud a relevé d’un cran le recours aux équipements de surveillance des forces combinées avec les Etats-Unis, pour faire face à d'éventuelles provocations militaires nord-coréennes ce week-end.
C'est ce qu'a révélé hier le chef d'état-major interarmées sud-coréen Lee Sun-jin devant un audit parlementaire. Il a précisé que jusqu'à présent, le pays communiste n'avait pas manqué de passer à l'acte les jours significatifs ou un peu avant.
Le plus haut gradé militaire sud-coréen se voulait toutefois rassurant, en soulignant que toutes les armées du pays se tenaient sur le qui-vive et que tous les équipements d'intelligence, de surveillance et de reconnaissance (ISR) du pays étaient pleinement en opération. Et d'ajouter que la salle de contrôle du commandement était placée sous une direction ministérielle.
Un petit rappel. Séoul et Washington prévoient que le régime de Kim Jong-un pourrait procéder à un nouvel essai nucléaire ou au lancement d'un missile de longue portée en amont du 10e anniversaire de son test atomique, demain le 9 octobre, qui est suivi du jour de la fondation de son parti des travailleurs, le lendemain.
On a appris que des avions de reconnaissance sud-coréens RC-800 et RF-16 observaient scrupuleusement la péninsule coréenne, de concert avec plusieurs satellites américains d'alerte DSP ( Defense Support Program ). De leur côté, quatre unités de bombardier EO-5C Crazy Hawk déployés dans la base des forces américaines à Pyongtaek, près de Séoul ont été mobilisés dans la collecte d’images et de renseignements suspects 24 h sur 24. Ce n'est pas tout. Les deux alliés ainsi que le Japon ont mis en place en mer aussi leurs réseaux de surveillance conjoints en y déployant les destroyers Aegis.