Une nouvelle controverse refait surface et éclabousse la classe politique sud-coréenne. Il s'agit de l'abstention de Séoul de voter une résolution des Nations unies appelant à l'amélioration des droits de l'Homme en Corée du Nord, après avoir entendu l'avis de Pyongyang. C'était en novembre 2007, alors que l'Etat était dirigé par l'ancien président défunt Roh Moo-hyun.
C'est le ministre des Affaires étrangères d'alors Song Min-soon qui a révélé cette affaire dans son mémoire publié cette semaine. Plus précisément, préalablement au vote controversé, Roh Moo-hyun a présidé une réunion d'état-major du gouvernement. Le directeur des services secrets à l'époque, Kim Man-bok, a suggéré de demander l'avis de la Corée du Nord sur le sujet. Une proposition acceptée par l'ex-secrétaire présidentiel en chef Moon Jae-in, actuel présidentiable du Minjoo, le premier parti de l'opposition.
Cette polémique suffit de déclencher une tempête politique dans le pays où beaucoup sont divisés idéologiquement face à la Corée du Nord.
Le Saenuri au pouvoir demande une audition parlementaire pour établir la véracité sur la question, alors que le camp opposé rejette cet appel qu'il qualifie d'une offensive politique irresponsable.
Pour rappel : le vote onusien a été prévu, à peine environ 40 jours après que Roh Moo-hyun a rencontré son homologue nord-coréen Kim Jong-il en 2007 à Pyongyang. Il s'agissait du second sommet entre les dirigeants des deux Corées.