Hier, Son Hak-kyu, ancien patron du Minjoo, la première force d’opposition, a déclaré qu’il allait reprendre ses activités politiques tout en annonçant sa défection de sa formation. L’ex-député s’était retiré du milieu politique après avoir essuyé une cuisante défaite lors des législatives partielles de juillet 2014.
 
Son a avancé que son départ avait pour but de réorganiser l’échiquier politique du pays. Il a notamment plaidé pour une nouvelle Constitution afin d’ouvrir l’ère de la 7e République. La Constitution actuelle a été adoptée en 1987.
 
Il s’agirait d’un appel auprès des partisans de cette perspective, de l’opposition comme du pouvoir, pour se regrouper dans une mouvance dite tiers. En effet, chez l’opposition, Lee Chang-yeol, élu du Minjoo et un de ses proches, a claqué la porte du parti aujourd’hui. D’autre part, Kim Jong-in, ancien président intérimaire de cette formation ainsi qu’An Chol-soo, fondateur du Parti du peuple, la deuxième force d’opposition qui se veut neutre, pourraient se rallier à ce mouvement. Par ailleurs, cette troisième formation du Parlement a proposé à Son Hak-kyu de la rejoindre.
 
Dans le camp du Saenuri au pouvoir, Chung Ui-hwa, ancien président de l’Assemblée nationale, ainsi que Won Hui-ryong, gouverneur de l’île de Jeju, devraient y réfléchir.
 
De son côté, Moon Jae-in, l’un des candidats probables du Minjoo à la présidentielle 2017, a regretté cette décision de son éventuel rival dans sa course à la Maison bleue.