Cette rocambolesque affaire de trafic d’influence est devenue une affaire politique. Sans surprise, elle est dans le viseur de l’opposition. Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, Choo Mi-ae, la patronne du Minjoo, sa première force, est allée jusqu’à la lier à la proposition présidentielle de réviser la Constitution. Dans son discours de politique générale hier à la tribune de l’Assemblée nationale, Park Geun-hye a proposé de l’amender afin que l’organisation des pouvoirs dans le pays puisse être redéfinie.
 
Selon Choo, la chef de l’Etat a brutalement sorti ce dossier auquel elle était opposée jusqu’à récemment afin de tenter d’étouffer le scandale. Elle a même dénoncé un complot pour prolonger le pouvoir.   
 
En ce qui concerne les soupçons concernant les fuites de textes de discours présidentiels, elle a appelé la locataire de la Maison bleue à présenter ses excuses. Et de demander au Parquet de convoquer Choi Soon-sil pour l’auditionner. Pour la numéro un de cette formation de centre-gauche, il faudra d’abord faire toute la lumière sur cette affaire et passer le budget lié au quotidien de la population, avant de modifier la Constitution.
 
Même tonalité dans le commentaire de Park Jie-won, le président intérimaire du Parti du peuple, la deuxième force de l’opposition. Il a quant à lui parlé de la monopolisation du pouvoir, avant de demander à Park Geun-hye de quitter le Saenuri, si elle souhaite revoir la Constitution.
 
En revanche, le Saenuri, la formation présidentielle, accuse l’opposition de douter du caractère réel de la proposition de la chef de l’Etat. Il a par ailleurs demandé le départ du premier secrétaire aux affaires civiles de celle-ci, en rejetant sur lui la responsabilité de l’affaire Choi Soon-sil.