Dans le cadre des enquêtes sur le scandale Choi Soon-sil, l’étau judiciaire se resserre autour de la présidente Park Geun-hye. Le Parquet demande désormais à l’interroger demain, la veille de l’inculpation de son ex-confidente occulte. Le délai de la détention préventive de celle-ci expire dimanche. Il avait voulu le faire à l’origine hier au plus tard, mais l’avocat de la chef de l’Etat a demandé mardi de reporter cet interrogatoire. La guerre des nerfs continue alors entre les deux parties.
Désormais, les procureurs n’hésitent pas à affirmer ouvertement que Park est au cœur des soupçons. Cela peut signifier qu’ils ont obtenu suffisamment de preuves et de témoignages pour en parler, grâce à leurs investigations sur plusieurs de ceux qui sont impliqués dans cette affaire rarissime.
Ils auraient par exemple confirmé que c’est bel et bien sur ordre de l’occupante de la Maison bleue que ses proches collaborateurs ont agi pour créer les deux fondations, MI-R et K-Sports, et pour contraindre les conglomérats à les financer. De quoi amener le Parquet à juger indispensable de l’entendre en face à face.
Cela dit, au sein même du ministère public, certains affichent leur scepticisme quant à son audition avant la nomination d’un procureur indépendant qui mènera ses propres enquêtes.