Au lendemain du 4e rassemblement de grande ampleur demandant la démission de la chef de l’Etat ainsi que des enquêtes et des punitions basées sur des principes de droit dans l’affaire Choi Soon-sil, la protagoniste principale ainsi que deux anciens secrétaires présidentiels, Ahn Jong-bum et Jung Ho-sung, ont été inculpés. Les enquêteurs ont également reconnu, ce matin, la complicité de la présidente Park Geun-hye dans ce scandale.
Concernant la locataire de la Maison bleue, d’abord. Elle est soupçonnée d’avoir joué un rôle dans cette affaire de corruption. Selon le Parquet, elle devra alors subir des interrogatoires en tant que « prévenue ». Elle n’a pourtant pas été mise en examen avec les trois autres personnes aujourd’hui grâce à l’article 84 de la Constitution. Ce dernier reconnaît l’immunité pénale au chef de l’Etat en exercice.
Sa confidente de l'ombre Choi Soon-sil est, quant à elle, soupçonnée d’abus de pouvoir et d’escroquerie. Il est reproché à cette femme de 60 ans d'avoir interféré dans les affaires de l’Etat, alors qu’elle n’a jamais occupé de poste officiel, et d’avoir détourné les fonds de MI-R et K-Sports.
Ahn Jong-bum qui avait travaillé comme premier secrétaire à la coordination politique de la Cheongwadae, est pour sa part soupçonné d’avoir forcé les principaux conglomérats sud-coréens à financer ces deux fondations à but non lucratif, suivant l’ordre de Choi.
Quant à Jung Ho-sung, ancien secrétaire présidentiel, il a joué un rôle important dans le transfert de documents sensibles de la Maison bleue, dont des discours de sa locataire, à Choi.
Lors de la manifestation d’hier soir, près de 600 000 Séouliens sont descendus dans la rue. Tenant des bougies à la main, ils ont tous appelé haut et fort au départ immédiat de la locataire de la Maison bleue tout en défilant d’une manière pacifique.