L’implication de Park Geun-hye dans l’affaire Choi Soon-sil ne passe pas au sein même de son propre parti, le Saenuri. Elle n’en finit pas de susciter des réactions violentes chez ses membres « non fidèles ».
Hier, un député et un gouverneur de province élu avec le soutien du parti l'ont quitté. Aujourd’hui, son ex-patron Kim Moo-sung, un candidat potentiel à la présidentielle 2017, a déclaré que pour assumer la responsabilité de la crise nationale causée par ce scandale, il ne se présenterait pas à l’élection et qu’il prendrait les devants pour déposer une proposition de destitution de la chef de l’Etat.
Kim est le prédécesseur direct de l’actuel numéro un du parti Lee Jung-hyun. Il a également joué un rôle important dans la campagne présidentielle de la candidate Park Geun-hye en 2012. Dans une conférence de presse, il s’en est pris à celle-ci, en l’accusant d’avoir trahi la confiance des sud-Coréens et de sa formation et violé gravement la Constitution.
Selon ce ténor du Saenuri, élu six fois, non seulement lui, mais aussi ses collègues participant à la conférence d’urgence du parti ont décidé de déposer la proposition. Cette conférence réunit les élus qui ne sont pas partisans de la locataire de la Maison bleue.
L’ancien numéro un du parti gouvernemental a reproché en même temps à l’opposition de créer la zizanie dans son projet de destitution de Park Geun-hye, de crainte de son éventuel effet boomerang.
Cet après-midi, huit nouveaux membres du parti, dont des anciens députés, doivent annoncer eux aussi leur départ. Le Saenuri s’enfonce encore dans la crise.
Quant à son chef Lee Jung-hyun, il a de nouveau manifesté son intention de rester à son poste jusqu’au 21 décembre, comme il l’avait annoncé il y a quelques jours.