Au lendemain du troisième discours à la nation de Park Geun-hye, la situation politique se complique encore plus dans le pays.
 
Dans son allocution d’hier retransmise en direct à la télévision, la dirigeante sud-coréenne a exprimé son intention de quitter son poste avant la fin de son mandat prévu en février 2018 et confié à l’Assemblée nationale la décision sur son départ. Elle a fait cette annonce, alors que l’opposition s’apprête à la destituer.
 
Alors, le Saenuri, dont Park est elle-même membre, a convoqué ce matin l’assemblée générale de ses députés. Au cours de cette réunion, le chef de son groupe parlementaire, Chung Jin-suk, a affirmé souhaiter que la présidente quitte la Cheongwadae avant la fin avril, si une nouvelle élection présidentielle doit être organisée deux mois plus tard.
 
Les élus du parti « non fidèles » à Park sont eux aussi revenus sur leur décision de la destituer pour y donner leur accord. Ils ont insisté en même temps sur la nécessité pour le Parlement de recommander un premier ministrable avant le départ de Park. Selon eux, le nouveau chef du gouvernement nommé devra alors diriger les actions de l’Etat avant l’élection du nouveau président de la République.
 
Par conséquent, le parti au pouvoir a proposé de négocier cela avec l’opposition et de lancer les procédures de destitution, si ces négociations n’aboutissent pas d’ici le 8 décembre.
 
Les trois partis de l’opposition ont aussitôt refusé une telle proposition. Ils réclament toujours un départ inconditionnel et mettent les bouchées doubles pour pouvoir soumettre au vote, désormais le 9 décembre, leur motion de destitution en séance plénière du Parlement. Ils appellent ainsi les élus « consciencieux » du Saenuri à les rejoindre.