A quatre jours du vote sur la motion d'impeachment contre Park Geun-hye, les partis d'opposition tentent de se procurer les voix manquantes auprès des élus du Saenuri, qui ne sont pas fidèles à la chef de l'Etat.
 
Le Minjoo, le premier parti de l'opposition, a décrété aujourd'hui un dispositif d'urgence visant à faire passer cette motion. Sa patronne, Choo Mi-ae a martelé qu'elle ne discuterait pas de la démission volontaire de Park en avril, le public ne s'attendant qu'à sa destitution ainsi qu'à son départ immédiat comme le montre le dernier grand rassemblement record de samedi dernier. Dans la foulée, Choo a appelé les députés du parti conservateur, non dévoués à Park, à rallier sa cause.
 
Même son de cloche pour le Parti du peuple, le seconde force d'opposition. Son dirigeant par intérim Park Jie-won a mis en avant que le Parlement devait voter la motion même si la présidente s'était engagée à quitter son poste en avril comme suggéré par les leaders de son parti, le Saenuri. Du coup, il a enfoncé le clou en soulignant que la colère des citoyens reflétée dans les veillées aux chandelles n'autoriserait plus Park Geun-hye à reprendre en mains les affaires de l'Etat.
 
Pendant ce temps, le Saenuri au pouvoir est de plus en plus embrouillé dans un conflit entre les partisans de Park et les dissidents sur la question. Le leader de son groupe parlementaire, Chung Jin-suk, a déclaré qu'il permettrait aux élus d'exercer leur libre arbitre lors du vote. En effet, les fidèles de Park ont fustigé leurs collègues d'en face pour leur participation au scrutin et menacé de claquer la porte au moment du vote. 
 
Pour rappel. Les trois partis d'opposition, qui contrôlent au total 165 des 300 sièges de députés, auront besoin des voix de 28 parlementaires du parti présidentiel pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à l'adoption de la motion de destitution.