Rédigée par les trois partis de l’opposition, la motion d’impeachment de la présidente Park Geun-hye est composée de deux parties. La première porte sur la violation de la Constitution et la deuxième, celle de la loi.
D’abord, en ce qui concerne l’ingérence de Choi Soon-sil, la confidente intime de Park depuis 40 ans, dans les affaires de l’état, le texte indique qu’il s’agit de la violation de l’article 67 de la Constitution relatif à la démocratie représentative et au système de fonctionnaire professionnel. La motion évoque également l’article 10 de la Constitution portant sur le droit à la vie, en accusant l’occupante de la Maison bleue d’avoir été injoignable pendant sept heures le jour du naufrage du ferry Sewol, le 16 avril 2014. Ce drame a coûté la vie à plus de 300 personnes, en majorité des lycéens.
Sur le volet de l’infraction de la loi, le texte accuse la chef de l’Etat d’avoir obligé les conglomérats à verser de l’argent pour la création des fondations MI-R et K-Sports, et ce en contrepartie de faveurs.
De l’avis des juristes, il faudrait prouver avant tout comment Park Geun-hye a trahi la confiance que le peuple lui a accordée en vertu de la Constitution pour que la Cour constitutionnelle approuve ou non cette motion, en cas de son adoption au Parlement. En particulier, en ce qui concerne la corruption, le résultat de l’enquête du procureur indépendant devrait influencer le verdict des juges.