Les chefs de groupe parlementaire du Saenuri, du Minjoo et du Parti du peuple ont convenu hier de constituer un corps consultatif qui réunira les deux camps rivaux et l’exécutif en vue d’une gouvernance dite « coopérative ». Sans en avoir précisé pour autant les modalités ni leurs représentants qui y participeront, les avis ayant été partagés à ce sujet.
 
Pour la patronne du Minjoo, la première force de l’opposition, ce sont les présidents de chaque formation doivent y prendre part. Cependant, le Saenuri, au pouvoir, et le Parti du peuple, le deuxième parti de l’opposition, trouvent souhaitable que leurs chefs de groupe à l’Assemblée le fassent.
 
Néanmoins, la création d’un tel dispositif s’annonce difficile pour le moment. Car aussitôt après cet accord tripartite, les dirigeants du groupe parlementaire du parti présidentiel, dont le chef Chung Jin-suk, ont annoncé leur intention de quitter leur poste afin d’endosser la responsabilité du vote, vendredi dernier, de la motion de destitution de Park Geun-hye au Parlement.
 
Or, l’opposition affirme ne pas reconnaître l’actuel patron du Saenuri Lee Jung-hyun comme son partenaire de consultations, Lee qui est proche parmi les proches de Park, ni le successeur de Chung, s’il est lui aussi pro-Park. En plus de cela, les « fidèles » à la chef de l’Etat qui dirigent actuellement le parti, eux, s’opposent à la mise en place du nouvel organisme. Pour eux, l’opposition cherche à le créer afin de secouer l’intérim de la présidente de la République, assuré par le Premier ministre Hwang Kyo-ahn.
 
Dans ce contexte, les trois partis se sont aussi mis d’accord pour organiser les 20 et 21 décembre des séances de questions au gouvernement en présence de celui-ci.