Après qu’elle ait voté le départ de Park Geun-hye, l’Assemblée nationale cherche maintenant à lancer officiellement le débat sur la révision de la Constitution. Les chefs de file de ses trois principaux partis ont décidé hier de créer une commission ad hoc parlementaire sur cette réforme. Si leur décision est adoptée en séance plénière de la session extraordinaire qui s’ouvrira ce jeudi, la commission commencera à fonctionner dès le début de l’année prochaine.
 
Jusqu’à présent, le débat a timidement été mené en dehors de l’Assemblée. Mais il pourra dorénavant l’être officiellement dans l’hémicycle. Mais on ne sait pas encore qui participera à ces discussions parlementaires. Le pouvoir et l’opposition étudient la possibilité d’y faire participer aussi des experts en la matière et des universitaires. Ils pensent aussi écouter largement les opinions des sud-Coréens.
 
Le président du Parlement a donné un coup de pouce aux partisans de l’amendement. Chung Sye-kyun a en effet affirmé qu’il ne faudrait pas maintenir, telle qu’elle est, la Constitution de 1987, qui accorde au chef de l’Etat un pouvoir comme celui d’un empereur. Alors, il a de nouveau souhaité qu’elle soit révisée avant la fin de son mandat, qui expire en juin 2018. Il a tout de même fait preuve de prudence à l’égard de son échéance.