Cinq jours après qu’il ait commencé à assurer l’intérim de la présidence de la République, le Premier ministre Hwang Kyo-ahn a été reçu hier par le président de l’Assemblée nationale Chung Sye-kyun. Les deux hommes se sont alors accordés à dire qu’une bonne communication entre l’exécutif et le législatif est nécessaire, et se sont engagés à soutenir des efforts en ce sens.
Cela dit, ils ne se sont pas tout à fait entendus sur la proposition de l’opposition, qui avait préconisé la formation d’un dispositif de consultations tripartite entre elle, le parti au pouvoir et le gouvernement afin de minimiser la vacance du pouvoir dans ce contexte de destitution de la chef de l’Etat par le Parlement.
Chung a demandé à Hwang de l’envisager favorablement, mais celui-ci s’est borné à affirmer qu’il se concerterait étroitement avec la classe politique.
Les deux principales forces de l’opposition avaient d’ailleurs fait pression sur le Premier ministre pour qu’il vienne répondre en personne aux questions des députés lors des séances de questions au gouvernement, prévues mardi et mercredi prochains. Mais le premier secrétaire aux affaires politiques de la Maison présidentielle a indiqué à leurs directions qu’un président intérimaire de la République n’y avait jamais été présent. Elles s’indignent et dénoncent une décision inacceptable et inimaginable.