L'ex-président du Saenuri, Lee Jung-hyun, a quitté le parti aujourd'hui en endossant sa part de culpabilité dans le conflit interne qui ne désenfle pas. Lee avait abandonné son poste à la mi-décembre avec d'autres partisans afin d’assumer la responsabilité du passage de la motion d'impeachment contre Park Geun-hye.
Avant d'officialiser son départ, Lee a jugé que lui, considéré comme l'un des plus proches de la présidente Park Geun-hye, ne devrait pas constituer un obstacle pour la direction de la formation. Du coup, il a appelé cette dernière à faire preuve de leadership.
De l'avis des observateurs, l'ancien patron du Saenuri aurait voulu que son départ serve à donner un coup de frein à l’initiative d’une purge des pro-Park Geun-hye, menée par le président du comité d'urgence In Myung-jin. En effet, vendredi dernier, au lendemain de sa nomination, In a exhorté les plus fidèles à la présidente à prendre la responsabilité d'engendrer une scission au sein du parti et à quitter le camp au pouvoir volontairement d'ici 6 janvier prochain.
Un petit rappel : le Saenuri fait face à sa plus grande crise à cause de la mise en accusation de la chef de l'Etat par l'Assemblée nationale le 9 décembre sur fond de scandale de corruption et de trafic d'influence. Un groupe de 29 députés a claqué la porte du parti le mois dernier pour créer une nouvelle formation provisoirement appelée « Nouveau parti conservateur pour la réforme ». Selon le président du groupe parlementaire de cette nouvelle entité, Joo Ho-young, une dizaine d'élus supplémentaire anti-Park Geun-hye pourrait tourner le dos à cette dernière. Il a mis en avant qu'ils seraient plus de 50 avant l'inauguration du nouveau parti aux alentours du 23 janvier prochain.