Les Etats-Unis ont déjà en Asie de l’Est un porte-avions l’USS Ronald Reagan. Son port d’attache est la base navale de Yokosuko au Japon. Dans ce contexte, le déploiement d’un nouveau bâtiment de cette classe dans la zone peut être qualifié d’exceptionnelle. Il s’agit cette fois-ci de l’USS Carl Vinson, un porte-avions polyvalent à propulsion nucléaire, qui fait partie de la classe Nimitz. Parti du port américain de San Diego, il fait actuellement route vers une zone proche de la péninsule. Il fera escale à Hawaï dans le courant du mois où il sera ensuite escorté par des destroyers.
 
L’armée américaine a annoncé que ce groupe aéronaval ferait le point sur l’ensemble des opérations navales en Asie de l’Est. Elle n’en a pas précisé pour autant les dates et les zones exactes. Mais une chose est sûre, c’est que le Carl Vinson participera aux exercices militaires sud-coréano-américains « Key Resolve », qui débuteront à la fin février.
 
Les Etats-Unis semblent ainsi vouloir faire passer à la Corée du Nord un message d’avertissement très fort en amont de l’investiture de Donald Trump. Dans son discours du Nouvel an, Kim Jong-un avait annoncé que son pays « en était à la dernière étape avant un premier test d’un missile balistique intercontinental ».
 
Autre objectif non dévoilé : Washington chercherait aussi à mettre en garde Pékin contre les récentes opérations de son porte-avions en mer de Chine du Sud, comme semble le sous-entendre la déclaration de l’US Navy qui a avancé avoir envoyé le Carl Vinson dans la région pour garantir la liberté de navigation.