Les sept députés du Minjoo, la première force de l’opposition, de centre-gauche, sont rentrés hier après une visite controversée de trois jours en Chine. Ils s’y étaient rendus pour persuader, selon eux, Pékin de retirer ses mesures de représailles contre la décision du gouvernement de Séoul d’accueillir sur son sol le système antimissiles américain à haute altitude (THAAD). Un projet auquel la Chine est farouchement opposée.
Après avoir effectué une autoévaluation des résultats de leur déplacement, ils ont déclaré avoir réussi à amener des responsables gouvernementaux chinois à reconnaître partiellement les mesures de rétorsion. Ainsi leur ont-ils demandé de les suspendre. Les élus ont également réfuté les accusations de leurs collègues du camp gouvernemental. Ceux-ci avaient dénoncé une diplomatie « obséquieuse, humiliante et de haute trahison ».
Les deux formations conservatrices, le Saenuri et le Nouveau parti conservateur de la réforme ont déploré que les sept parlementaires n’aient pu être reçus par des responsables en charge des représailles économiques et culturelles à la Corée du Sud et qu’ils aient seulement écouté les sévères remontrances de l’exécutif chinois. Le Parti du peuple, la deuxième formation de l’opposition, s’est rallié à eux, qualifiant ce voyage d’échec.
Malgré cela, certains de ces sept élus ont annoncé qu’ils feraient soumettre à l’approbation de l’Assemblée nationale le projet gouvernemental de l’installation du bouclier américain. Au risque de créer une nouvelle polémique.