Ban Ki-moon est de retour. Après deux mandats de cinq ans à la tête de l’Onu, son ex-patron est finalement rentré cet après-midi à Séoul. Plusieurs centaines de journalistes et partisans de l’ancien secrétaire général ont pris d’assaut le terminal de l’aéroport d’Incheon, où il a prononcé un discours laconique d’arrivée. Il voulait alors se poser en rassembleur de la nation.
L’ancien chef de la diplomatie sud-coréenne s’est expliqué sur deux affaires susceptibles de perturber ses ambitions présidentielles. Il s’agit d’un scandale de corruption présumé révélé par un hebdomadaire sud-coréen. Selon le magazine Sisa-in, Ban aurait perçu de la part d’un homme d’affaires 230 000 dollars en liquide. En plus de cela, son frère et son neveu viennent d’être mis en examen par la justice américaine pour corruption. Cependant, il a clamé son innocence.
Puis, il s’est déplacé en train jusqu’à la gare de Séoul au centre de la capitale avant de rentrer en voiture chez lui.
A propos de son éventuelle candidature à la présidentielle 2017, il prendra pour le moment de la distance vis-à-vis de la classe politique, sans rejoindre une formation particulière. En attendant, il ira à la rencontre des électeurs des deux plus grandes régions du pays.
Les partis politiques n’ont pas tardé à réagir. Le Saenuri, au pouvoir, a annoncé saluer sa rentrée. Le Bareun, un nouveau parti conservateur officiellement lancé à la fin du mois, lui a réclamé plus d’éclaircissement sur les soupçons qui pèsent sur lui.
Certains des candidats potentiels de l’opposition ont demandé à Ban de manifester clairement son positionnement politique. D’autres ont qualifié de violation de la réglementation des Nations unies son éventuelle candidature présidentielle.