Au lendemain de son retour dans son pays natal, Ban Ki-moon a visité ce matin le cimetière national de Séoul afin de se recueillir devant les dépouilles des patriotes et des anciens chefs d'Etat. Un geste symbolique pour le candidat à la présidentielle 2017. Ensuite, l’ex-patron de l’Onu a effectué des démarches administratives à la mairie de son quartier résidentiel, situé dans le sud de Séoul. Cet après-midi, il s’est rendu à son bureau, installé avant son retour par ses partisans, afin de discuter de ses programmes à venir.
 
A propos de Park Geun-hye, Ban a regretté de ne pas avoir l’occasion de la saluer alors qu’il s’agit de la chef de l’Etat, avant d’ajouter qu’il lui téléphonerait au moins. La présidente sud-coréenne est actuellement suspendue de ses fonctions depuis le vote de sa destitution au Parlement il y a un mois, dans le sillage de l’éclatement du scandale Choi Soon-sil, du nom de sa confidente intime de 40 ans. Park est accusée de collusion dans cette affaire de corruption.
 
De son côté, la classe politique suit de près le moindre mouvement de l’un des prétendants favoris à la présidence. Les deux partis conservateurs, le Saenuri et le Barun, ont déclaré partager sa conviction, selon laquelle il faudrait changer la politique sud-coréenne, et non pas forcément le gouvernement.  En particulier, la formation présidentielle a affirmé que la révision de la Constitution devrait être effectuée avant cette élection.
 
Dans le camp d’en face, le Minjoo, le premier parti de l’opposition, a reproché à l’ancien secrétaire général de l’Onu d’avoir soutenu les administrations conservatrices de Lee Myung-bak, puis de Park Geun-hye. Dans la foulée, il l’a qualifié de candidat de la formation au pouvoir.
 
De son côté, le Parti du peuple, le deuxième camp de l’opposition qui se veut neutre, a déclaré qu’il allait ouvrir sa primaire à tous ceux qui sont d’accord avec l’identité de sa formation.