L’Assemblée nationale va ouvrir demain une nouvelle session extraordinaire pour une durée d'un mois. Le débat s’annonce musclé cette fois sur l’abaissement de l’âge du droit de vote, de 19 à 18 ans, dans un contexte de possible organisation de la présidentielle anticipée.
Une proposition de loi électorale révisée en ce sens a déjà été déposée à la commission concernée du Parlement par l'opposition. Mais celle-ci et le Saenuri, le parti conservateur de Park Geun-hye, ont des avis différents. Si le pays autorise le vote dès 18 ans et que le scrutin présidentiel est organisé aux alentours du mois de mai, il pourra alors compter environ 280 000 électeurs de plus. Un nombre qui peut peser sur les résultats de l’élection.
Les deux principales forces de l’opposition, le Minjoo et le Parti du peuple, plaident pour un abaissement de cet âge. Selon eux, les jeunes de 18 ans sont suffisamment mûrs pour entrer dans un isoloir et choisir un bulletin. Le parti au pouvoir est d’accord avec elles. Mais selon ses arguments, ils sont encore en terminale du lycée et doivent préparer l’examen pour aller à l’université. Il est donc souhaitable de leur accorder ce droit après avoir préalablement réformé le système scolaire.