L’annonce abrupte de la non-candidature de Ban Ki-moon à la prochaine présidentielle bouscule le monde politique. Elle a généré une onde de choc particulièrement chez le camp conservateur, qui souhaitait voir l’ex-patron de l’Onu le représenter à l’élection.
 
Aussitôt après son annonce hier, le Saenuri, le parti présidentiel, a tenu une réunion d’urgence afin de se pencher sur la position à adopter face à cette nouvelle donne. Son premier porte-parole Kim Myung-yeon n’a pas caché son émotion. Il a exprimé son consentement, semble-t-il, à l’une des raisons de son retrait. Ban a en effet déclaré avoir été déçu par l’attitude « égoïste » de certains dirigeants politiques.
 
Le Bareun, la nouvelle formation conservatrice créée par les dissidents du Saenuri, est plongé dans une plus grande tourmente. Pour lui, c’était presque un fait acquis que celui qui fut le ministre des Affaires étrangères soit son candidat. Son porte-parole Jang Je-won a alors souligné la nécessité pour la classe politique d’abandonner dorénavant les vieilles pratiques politiciennes reposant sur des calomnies contre l’autre camp.
 
Au sein de l’opposition de centre-gauche, ses formations ont toutes annoncé respecter la décision de Ban, tout en affirmant que les sud-Coréens veulent maintenant une alternance politique.
 
Leurs candidats, qu’ils soient déclarés ou non, ont souhaité le voir désormais utiliser son expérience et sa compétence pour la nation.