Le déploiement du THAAD américain en Corée du Sud a suscité aussi un vif débat entre une délégation d’anciens députés et diplomates américains, en voyage à Séoul, et des élus de l’opposition sud-coréenne.
 
Cela s’est passé lors d’une rencontre organisée hier par le président de la commission du renseignement du Parlement Lee Chul-woo. Y étaient présents ces élus faisant partie de la commission et la délégation américaine de 12 membres, dont cinq ex-parlementaires et l’ancien ambassadeur en Corée du Sud Christopher Hill. A cette occasion, les Américains ont mis en avant que le bouclier devrait être mis en place au plus vite dans le sud de la péninsule, en le qualifiant de « clé » pour le renforcement des capacités sécuritaires des deux alliés.
 
De leur côté, les députés sud-coréens ont déclaré que les deux nations sont sur la même longueur d’onde à l’égard de la nécessité d’éliminer les menaces nucléaire et balistique de Pyongyang, mais qu’elles peuvent être partagées sur les moyens de le faire. D’autant plus que la menace économique de la Chine grandit. Pour eux, il faut bien examiner si la batterie est absolument nécessaire pour l’alliance Séoul-Washington. Ils ont ainsi manifesté leur opposition à son installation.
 
La délégation américaine a alors répondu que c’est une question qui ne relève pas des couleurs politiques et que ce sont les Etats-Unis qui aident leur allié sud-coréen, lorsque ce dernier est en danger.