La décision du gouvernement sud-coréen d'arrêter les opérations du parc industriel conjoint de Gaeseong aurait porté un coup dur aux programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord. 
 
C'est ce qu'a estimé aujourd'hui le porte-parole du ministère de la Réunification Jeong Joon-hee, lors d'un point de presse. Cette estimation est survenue à l'occasion du premier anniversaire de la fermeture du complexe dans la ville frontalière nord-coréenne du même nom. En effet, en réponse aux essais nucléaire et balistique de Pyongyang, Séoul a fait évacuer, le 10 février 2016, 124 entreprises sud-coréennes implantées là-bas où quelque 54 000 nord-Coréens étaient embauchés. 
 
Selon le porte-parole, cette mesure reflète la forte détermination politique du gouvernement sud-coréen de protéger la vie et les biens de ses citoyens. Et le manque à gagner dans les caisses de l’Etat nord-coréen, de l'ordre de 100 millions de dollars par an, aurait affecté de plein fouet les ambitions militaires du pays communiste. 
 
Enfin, l'officiel sud-coréen a également tenu à évaluer le fait qu'une telle décision aurait joué un rôle clé dans la prise de résolutions alourdies 2270 et 2321 du Conseil de sécurité de l'Onu contre Pyongyang et le renforcement des sanctions propres à d'autres principaux pays dont les Etats-Unis, le Japon, l'Union européenne et l'Australie.