Après le tir dimanche d’un nouveau missile balistique nord-coréen et le meurtre le lendemain de Kim Jong-nam, le demi-frère de Kim Jong-un, la classe politique sud-coréenne relance le débat sur le THAAD.
Le Parti Liberté Corée, le nouveau nom du Saenuri, maintient sa traditionnelle prise de position. C’est-à-dire qu’il faut accueillir le plus vite possible ce système antimissile américain à haute altitude. Et toutes les formations politiques, que ce soit du pouvoir ou de l’opposition, doivent s’unir pour faire face au développement rapide des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang.
Le parti de Park Geun-hye vise ainsi le Minjoo, la première force de l’opposition, et son ex-patron Moon Jae-in. Moon qui est le grand favori des sondages de la prochaine présidentielle. Pour lui, c’est au prochain gouvernement de décider de son déploiement ou non.
La formation présidentielle est allée plus loin pour appeler à mettre en place une batterie THAAD supplémentaire, car selon elle, un seul bouclier ne suffit pas pour défendre la région de Séoul.
Le Parti du peuple, la deuxième force de l’opposition, semble elle s’apprêter à revenir sur sa position antérieure. Jusqu’à présent, il était opposé à son installation. Mais face à la nouvelle donne, il pourrait changer d’avis pour se prononcer dorénavant pour le déploiement déjà programmé, non pas pour celui d’une unité supplémentaire. Il chercherait ainsi à mobiliser le cœur de l’électorat conservateur en prévision du scrutin présidentiel. En tout cas, ses élus en discuteront demain en assemblée générale.