Les ministres des Affaires étrangères du G20 se sont retrouvés jeudi à Bonn en Allemagne pour une nouvelle conférence. En marge de cette réunion, le sud-Coréen Yoon Byung-se et son homologue japonais Fumio Kishida ont eu un entretien à deux hier. Il s’agissait de leur première rencontre depuis que les relations diplomatiques entre leurs pays se sont refroidies en décembre dernier. A l’origine de ces tensions, une statue à la mémoire des femmes de réconfort installée devant le consulat général nippon dans la ville sud-coréenne de Busan.
 
Cette question a donc dominé leurs discussions, qui ont duré environ une trentaine de minutes. L’ambiance était froide. Au point que les deux hommes ont posé devant les caméras dans le couloir, non pas dans la salle de leur entretien. Une chose exceptionnelle.
 
Sans surprise, ils n’ont pas réussi à rapprocher leurs positions. Kishida a une fois de plus exprimé ses regrets à la mise en place de la statue. Yun a souligné que Tokyo devrait s’abstenir d’actes et de paroles contraires à l’accord conclu entre les deux pays en décembre 2015. Aux termes de ce pacte, le Japon a offert ses excuses sincères et versé un milliard de yens de dédommagement pour financer une fondation afin d’aider les victimes survivantes de l’esclavage sexuel passé.
 
Le chef de la diplomatie sud-coréenne a protesté en même temps contre les manuels d’enseignement révisés pour les professeurs japonais. Des manuels dans lesquels les îlots sud-coréens Dokdo sont indiqués comme faisant partie du territoire nippon.
 
Il paraît donc toujours incertain que l’ambassadeur du Japon à Séoul reprenne son travail. Il avait été rappelé début janvier par son pays, qui entendait ainsi protester contre le monument à Busan.