Le ministre des Affaires étrangères Yun Byung-se est en voyage à Londres pour un troisième « Dialogue stratégique » avec son homologue britannique Boris Johnson. Après cette conférence qui s’est tenue hier, il a rencontré les journalistes. A cette occasion, il est revenu sur l’assassinat de Kim Jong-nam.
Pour lui, s’il est confirmé que le régime de son demi-frère cadet était derrière cet incident, la communauté internationale pourrait considérer cela comme un acte de terrorisme dirigé par l’Etat nord-coréen et portant atteinte à la souveraineté de la Malaisie. Elle pourrait alors en discuter naturellement au sein des organisations internationales de défense des droits humains. Et d’affirmer que le meurtre aurait aussi des conséquences considérables sur les sanctions que l’Union européenne doit imposer bientôt à Pyongyang en réponse à ses programmes nucléaire et balistique.
Le chef de la diplomatie sud-coréenne a également annoncé avoir évoqué l’attentat de Rangoun en Birmanie à ses homologues de 20 pays qu’il avait récemment rencontrés. La moitié d’entre eux a compris ce qu’il avait voulu dire par là.
Pour rappel, en octobre 1983, le Nord l’a perpétré en vue d’assassiner le président sud-coréen de l’époque, en visite officielle dans cette grande ville du pays. Celui-ci a survécu à l’explosion, qui avait fait 17 morts dans son entourage, dont plusieurs de ses ministres. Après ce drame, la junte birmane d’alors et Pyongyang ont rompu leurs relations diplomatiques. Les deux nations les ont rétablies 24 ans plus tard.