Le ministère des Affaires étrangères a envoyé, le 14 février dernier, une lettre officielle à la municipalité de Busan ainsi qu’à d'autres entités concernées, leur demandant de déplacer une statue à la mémoire des « femmes de réconfort » installée devant le consulat général nippon dans cette ville. Les « femmes de réconfort » désignent les victimes de l'esclavage sexuel perpétré par l'armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale.
Dans ce texte, le ministère a invoqué le protocole et les coutumes internationaux selon lesquels le positionnement de ce monument devant une mission diplomatique ne serait pas approprié. Il a même indiqué que le même principe pourrait s'appliquer à la statue de jeune fille érigée devant l'ambassade japonaise à Séoul.
Le ministère a expliqué que c'était simplement pour clarifier la position du gouvernement et non pas pour exercer des pressions sur les autorités locales. Mais ces dernières ne cachent pas leur embarras après avoir reçu ce document.
Pour rappel, Tokyo a rappelé son ambassadeur en Corée du Sud il y a plus de 40 jours et le garde toujours dans l'archipel, en guise de protestation contre l'installation de ce monument à la fin de l'année dernière.