Le Minjoo, le principal parti de l'opposition, a exhorté aujourd'hui le président intérimaire Hwang Kyo-ahn à étendre le délai de l'investigation du procureur spécial sur le grand scandale de corruption dans lequel la présidente est soupçonnée d’avoir trempé.
Les camps de l'opposition ont tenté d'adopter une disposition qui offre 30 jours supplémentaire à l'équipe de Park Young-soo dont l'activité arrive à échéance ce mois-ci. Pourtant, Hwang Kyo-ahn qui a autorité pour l'approuver reste silencieux sur le sujet.
Selon la patronne du Minjoo Choo Mi-ae, si Hwang ne donne pas son feu vert au projet en question, il devra déterminer si la décision aurait été ordonnée par la chef de l'Etat ou proviendrait de son intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle en tant que candidat pro-Park Geun-hye.
De son côté, l'ancien chef de cette formation de centre-gauche, Son Hak-kyu a pointé du doigt la réticence de Hwang. Il a même avancé que ce faisant, ce dernier reconnaîtrait bel et bien son implication dans l'affaire de Choi Soon-sil.
Même son de cloche pour le Bareun, le nouveau parti conservateur. Une trentaine de députés qui ont déserté le Parti Liberté Corée, la nouvelle appellation du Saenuri au pouvoir, ont appelé le chef de l'Etat par intérim à prêter attention au public qui souhaite faire la lumière sur ce scandale sans précédent.
Face à la multiplication d'offensives, le parti conservateur présidentiel réplique que le procureur indépendant doit mener ses enquêtes dans le délai limité et confier le restant en suspens au Parquet.
Enfin, Hwang Kyo-ahn suit la ligne directrice de son camp en se bornant à répéter que cette éventualité est à l'étude.