Les mesures de représailles de la Chine contre le déploiement dans le sud de la péninsule du bouclier américain de défense antimissile (THAAD) prennent de plus en plus d'ampleur. Et Séoul en est venu à conclure pour la première fois que le gouvernement chinois se trouverait derrière ces mesures de rétorsion.
 
C'est du moins ce qu'a fait valoir le vice-ministre des Affaires étrangères Ahn Chong-ghee, devant la commission parlementaire de la diplomatie et de la réunification aujourd'hui. Selon lui, le gouvernement sud-coréen restera néanmoins fidèle à sa position selon laquelle le déploiement du THAAD est indispensable pour la sécurité nationale du pays, sur fond de bravades grandissantes de la Corée du Nord. 
 
C'est la première fois que Séoul pointe du doigt explicitement Pékin pour ces actions qui ont été relevées d'un cran, suite à l'accord de transfert des terrains par le groupe Lotte pour le site du THAAD, en début de mois. Avant cela, le gouvernement croyait que ce ne serait pas les mesures officielles de l'Etat chinois.
 
Toujours selon l'officiel sud-coréen, Séoul évoquera de telles mesures de rétorsion à Pékin à travers des voies diplomatiques. Il ne manquera pas d'ailleurs d'appeler ce dernier à dénouer le contentieux. En parallèle, l'exécutif fera le nécessaire pour minimiser les dégâts que subissent les entreprises sud-coréennes.
 
Dans le cadre de ses dernières représailles économiques, Pékin a interdit aux voyagistes locaux de vendre les produits touristiques à destination du pays du Matin clair depuis hier.